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Guide : Vêtements au crochet

Woman knitting a sweater

Pour des vêtements qui tombent à la perfection et collent à votre style !!

Point de départ :

Créer ses propres vêtements est un rêve commun à beaucoup de fan de crochet, donc j’ai rassemblé ces informations pour vous aider, quel que soit votre niveau et expérience en crochet.

Comme pour beaucoup de projets, et ce quel que soit le domaine, je suis convaincue que la clé de la réussite c’est la préparation.

La première étape pour obtenir un vêtement qui vous sied à merveille, est de connaître vos mensurations, ainsi vous pouvez créer la bonne taille de vêtement.

L’étape suivante consiste à crocheter un échantillon pour mesurer votre tension et ainsi créer la bonne taille.

Quelques techniques sont à connaître, comme les augmentations et diminutions, qu’elles soient courtes ou longues, ceci pour pouvoir donner une forme spécifique à votre vêtement. Je vous expliquerai comment suivre les instructions des changements de formes dans les patrons.

Comment prendre mes mensurations :

Pour prendre vos mensurations vous aurez besoin d’un bon vieux mètre-ruban et idéalement d’une paire de main supplémentaire (vous avez certainement un.e ami.e à qui demander).

Une fois que vous avez pris ces mesures, notez-les. Vous pouvez les conserver pour vos futurs projets. Certes, vous n’aurez pas besoin de tous ces chiffres à chaque fois, mais ils finiront certainement par tous servir un jour ou l’autre.

Lorsque vous prenez vos mesures, portez vos sous-vêtements, un vêtement souple et tenez-vous bien droit.e.

Gardez en tête de ne pas trop serrer le mètre-ruban lorsque vous prenez vos mesures.

De même soyez attentif à ce que le mètre-ruban soit bien parallèle au sol, soit : à l’horizontale.

1 : Tour de poitrine : prenez la mesure (horizontale) sous les bras, autour de la partie la plus large de la poitrine.

2 : Du cou au coude : mesurez depuis le milieu de la base de l’arrière de votre cou, jusqu’à la bosse de l’articulation de votre poignet.

3 : Hauteur de dos : mesurez depuis la base de votre cou jusqu’à la partie la plus fine de votre taille.

4 : Largeur d’épaules : mesurez d’une épaule à l’autre.

5 : Longueur de manche : mesurez depuis l’aisselle jusqu’à votre poignet. Votre bras doit être légèrement fléchi.

6 : Tour de bras : mesurez au milieu de la partie haute de votre bras.

7 : Emmanchure : mesurez le tour de votre bras au niveau de l’épaule.

8 : Tour de taille : mesurez au niveau de votre taille naturelle, à hauteur de votre nombril.

9 : Tour de hanches : mesurez au plus bas et plus large de vos hanches.

S’assurer de choisir la bonne taille à faire :

Maintenant que vous avez vos mensurations vous allez vouloir les comparer aux mensurations indiquées dans le patron que vous avez choisi.

La plupart des patrons donnent une taille qui « convient » (en anglais : to fit bust/chest) à un tour de poitrine donné. Souvent il y a également un tableau guide des tailles et un schéma du vêtement indiquant les différentes mesures pour chaque taille. Toutes ces informations vont vous aider à déterminer la bonne taille pour vous.

Commencez par repérer votre tour de poitrine et regarder les autres dimensions associées, dans le tableau ou le schéma. Cela va vous aider à déterminer si le modèle tel qu’il est prévu va vous aller ou si vous devrez faire des ajustements, par exemple sur la longueur du vêtement ou des manches.

Pensez à multiplier par 2 les dimensions de largeur de devant/dos indiquées sur un schéma pour obtenir le tour de poitrine.

Exemple de tableau « Guide des tailles » et de schéma correspondant :

Sur ce schéma il est indiqué pour la taille L, par exemple, une largeur de 56,5cm. En multipliant par 2, j’obtiens 2 x 56,50 = 113 cm. En regardant le tableau ci-dessus, vous voyez que 113cm est bien le tour de poitrine du modèle.

Vous pouvez également vous servir des mesures données pour savoir quelle est l’aisance prévue (plus ou moins ajusté) et la modifier pour obtenir ce que vous préférez. Par exemple, j’aime bien que les manches soient ajustées alors que je préfère que le corps du vêtement soit plus ample. L’aisance d’un vêtement est un goût personnel, vous pourriez préférer un vêtement près du corps ou au contraire très ample. Il se peut qu’il n’y ait pas d’indication sur l’aisance appliquée au modèle, dans ce cas il est facile de le savoir en comparant le tour de buste ① et le tour de buste du modèle ②.

Aisance négative :Ajustement très serré, plus petit que votre tour de poitrine : de 5 à 10cm de moins
Zéro aisance : Ajustement près du corps, votre tour de poitrine réel.
Peu d’aisance : Coupe Classique, coupe confortable légèrement plus grande que votre tour de poitrine : de 5 à 10cm de plus.
Aisance positive : Coupe Ample, coupe légèrement surdimensionnée plus grande que votre tour de poitrine : de 10 à 15cm de plus.
Aisance positive généreuse : Coupe Très Ample (Oversized), beaucoup plus grande que votre tour de poitrine : minimum 15cm de plus.
Tableau récapitulatif des différentes aisances

Donc, avec toujours le même exemple, en comparant le tour de buste ① et le tour de buste du modèle ② de la taille L, on voit que 113 – 107 = 8cm, c’est donc une coupe classique (peu d’aisance).

Ainsi, en prenant en compte votre tour de poitrine et l’aisance que vous souhaitez, vous pouvez déterminer quelle taille du modèle vous conviendra le mieux.

Maintenant que vous avez déterminé la taille à faire, vous avez probablement envie de vous lancer dans la réalisation, mais retenez-vous encore un peu, il y a encore quelques points essentiels à vérifier.

C’est vraiment important de lire le patron entièrement du début à la fin pour vous assurer que vous comprenez bien toutes les mailles employées et les points techniques de la construction.

Je vous recommande également de photocopier/imprimer le modèle et d’entourer (ou mettre du fluo) toutes les indications qui concernent la taille que vous avez choisi, pour éviter la confusion.

Si vous rencontrez une difficulté sur une maille spécifique ou une technique, je vous conseille de vous entrainer avant avec des restes de pelotes. Vous allez ainsi prendre confiance et vous réussirez mieux votre ouvrage. Avec la pratique vos mailles sont de plus en plus régulières. L’apparence de votre ouvrage n’en sera que plus net.

Petit rappel : en faisant des modifications au patron, forcément cela va avoir un impact sur la quantité de fil nécessaire à l’ouvrage. Il faudra plus de pelotes si votre projet est plus grand que l’original.

Comment faire des modifications :

Les vêtements au crochet sont construits d’une multitude de façon différente. Savoir, avant de commencer, de quelle façon est construit le vêtement choisi va vous aider à bien suivre le modèle et planifier les modifications que vous allez vouloir faire.

Si le modèle comporte un schéma cela sera bien plus facile. Vous pourriez vouloir des manches plus ou moins longues, une longueur de vêtement raccourcie ou allongée jusqu’à vos hanches. Donc lisez bien les instructions pour comprendre le fonctionnement et choisissez vos modifications ensuite.

Par exemple pour un pull, s’il est crocheté depuis le bas et en coupe droite (sans mise en forme particulière) vous pouvez facilement ajuster la longueur du pull en ajoutant ou supprimant des rangs/tours sans vous soucier des calculs à faire s’il y avait une forme particulière. Dans le cas où le pull est cintré, le plus facile est de faire des rangs/tours supplémentaires avant d’atteindre le point où la forme change.

Lire le patron en entier vous permettra de déterminer les endroits où vous pouvez modifier certaines choses. Par exemple, il est souvent indiqué de crocheter jusqu’à ce que l’ouvrage mesure une certaine longueur, c’est logiquement là que l’on peut ajuster la longueur.

Les petits changements comme ça, varient d’un modèle à l’autre, mais plus vous crochèterez de vêtements plus vous aurez confiance pour faire plus de modifications.

L’utilité d’un échantillon :

Vous devriez toujours faire un échantillon avec le fil et le crochet recommandés par le/la créateur.trice pour pouvoir comparer votre tension à celle indiquée dans le patron. Pour beaucoup de projets (comme les couvertures, les amigurumis ou encore les napperons), la tension n’est pas cruciale et donc la plupart d’entre nous foncent directement dans la réalisation d’un vêtement sans prendre la peine de faire cet échantillon décisif.

La tension est indiquée en nombre de mailles et rangs/tours mesurant 10x10cm. Il est préférable de faire un échantillon plus grand. Cela permet d’avoir des mesures plus précises. (En règle générale je fais un échantillon de 20x20cm)

Placez votre échantillon bien à plat et épinglez-le pour qu’il ne bouge pas. Avec votre mètre-ruban, mesurez 10cm verticalement au centre de votre échantillon et comptez les rangs, puis horizontalement au centre de votre échantillon et comptez les mailles. Comparez les nombres obtenus avec ceux du patron.

Si votre échantillon comporte plus de mailles et rangs qu’indiqué, c’est que vous crochetez serré, il vous faut essayer un crochet plus grand.

Si votre échantillon comporte moins de mailles et rangs qu’indiqué, c’est que vous crochetez lâche, il vous faut essayer un crochet plus petit.

Il sera peut-être nécessaire de faire plusieurs échantillons avec différentes tailles de crochet avant que vous ayez la bonne tension, mais je vous l’assure c’est bien mieux que de finir le vêtement et s’apercevoir seulement à la fin que les dimensions ne sont pas bonnes et que vous devez tout refaire.

Par exemple, la tension indiquée donne 10cm pour 15mailles et si vous aviez fait un échantillon vous auriez vu que votre tension donnait 10cm pour 13mailles. Sur 10cm on se dit que ce n’est pas grave 2 mailles d’écart, seulement sur 100cm c’est bien plus. Avec la tension indiquée, un ouvrage de 150mailles de large mesure 100cm alors qu’avec votre tension et les 150mailles votre ouvrage mesurera 115cm. (pour le calcul il suffit de faire un produit en croix : 150 x 10 / 13 = 115cm) Sur un vêtement vous comprenez bien que 15cm d’écart ce n’est pas anodin.

Rajouter les manches et terminer le vêtement :

En ce moment beaucoup de créateurs.trices préfèrent créer des vêtements sans couture qui sont travaillés du haut vers le bas et créant l’emmanchure pour ensuite crocheter les manches directement sur le corps du vêtement. Donc pourquoi s’embêter à coudre si on peut faire sans ! Lol. Mais en fait, un jour ou l’autre vous tomberez sur un patron où il faut assembler les manches au corps. 

La plupart des instructions vous indiqueront de seulement épingler en place les manches et coudre, mais ce n’est pas la méthode optimale. Logiquement on aurait tendance à commencer la couture sous le bras, en fait ce n’est pas le meilleur endroit où commencer. La méthode qui a fait ses preuves est de débuter au niveau de la couture de l’épaule, ce qui permet à coups sûr de bien centrer la manche. Pour ce faire on utilise une grande longueur de fil, dont le centre reste au niveau de l’épaule. Chaque côté de ce fil sert à coudre un côté de la manche ainsi les deux fils se rejoignent sous le bras. Il sera plus facile de coudre uniformément de cette façon et si des ajustements mineurs doivent être faits ils seront sous le bras où personne ne les verra.

Bien entendu, avant de passer à la couture vous devrez bloquer vos différentes pièces du vêtement. Beaucoup de vêtements seront « portables » même sans blocage et les crocheteurs.trices qui sont plus habitués aux amigurumis ou aux décos de la maison ne seront pas familiers avec le blocage. Mais le blocage fera ressortir le motif, définira les bordures et vous permettra d’affiner la taille et la forme du vêtement pour correspondre à vos mensurations. C’est ce qui fait la différence entre du « fait-maison » et du « fait-main ».



Bon Crochet et bonne lecture,

Magali


Je prendrai plaisir à retrouver vos créations sur les réseaux sociaux, taguez-moi et suivez-moi pour que je puisse voir vos créations :

2 commentaires

  1. Lali a dit :

    Merci pour toutes ces explications

    1. magali a dit :

      Merci @Lali . N’hésitez pas à partager le lien . Bonne journée et bon week-end. 💐🧶 Magali

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